La prise en charge des troubles respiratoires du sommeil (TRS)

Le patient va recevoir un compte rendu de ses résultats d’actes médicaux passés : la polysomnographie ou la polygraphie respiratoire. Ces examens mesurent la saturation sanguine en oxygène par oxymétrie et le flux aérien naso-buccal sur une durée minimale de 6 heures. Ils analysent également les ronflements, les bruits trachéaux, les efforts respiratoires, ainsi que la position corporelle. ⁽²⁾

La sévérité du SAS s’évalue selon le nombre d’apnées ou d’hypopnées par heure de sommeil (IAH ou indice d’apnées / hypopnées) ⁽¹⁾ :

Ce compte rendu doit être transmis, avec la demande d’entente préalable, au service médical de l’Assurance maladie pour la prise en charge.

1. Le traitement long terme par pression positive continue (PPC)

Le traitement par pression positive continue consiste à appliquer une attelle pneumatique qui va supprimer le collapsus des voies aériennes supérieures, qui sont à l’origine des apnées du sommeil (SAS). Différents appareils de pression positive continue existent, et s’utilisent au moyen de : masques narinaires, masques couvrant le nez ou le nez et la bouche. Le médecin spécialiste du sommeil décidera avec vous du matériel le plus adapté dans votre cas.

Ce dispositif, dont l’efficacité a fait ses preuves dans le traitement des SAS, permet souvent de réduire ou de faire disparaître la somnolence diurne, mais aussi d’améliorer l’humeur. ⁽³⁾ Cependant, pour constater une évolution positive, il doit être utilisé de façon très assidue, toutes les nuits et aussi longtemps que possible. ⁽⁴⁾

Les effets secondaires de la PPC sont à prendre en compte, comme les irritations du visage par le masque, la sécheresse du nez et de la bouche, la rhinite et l’inconfort digestif. ⁽⁵⁾ Ils peuvent être réduits voire annulés par une bonne adaptation des réglages de la machine et un masque adapté.

2. L’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM)

Il s’agit d’un appareil dentaire à porter la nuit, qui avance la mâchoire inférieure et permet d’augmenter l’espace situé en arrière de la langue (espace rétrobasilingual). Elle est faite sur mesure et réglée progressivement et ne peut donc pas être utilisée pour soulager les symptômes rapidement. Elle est un peu moins efficace que la machine de PPC mais peut suffire dans les SAS modérés. Elle n’est possible que chez les patients ayant un bon état bucco-dentaire. Le médecin du sommeil vous indiquera si l’OAM est une bonne option pour vous.

3. Le traitement chirurgical 

Une intervention chirurgicale n’est proposée que dans des cas particuliers de patients, qui présentent des anomalies anatomiques de la sphère ORL ou maxillo-faciale.